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Alliterations
25 avril 2010

La vie est ailleurs / Milan Kundera

Milan_Kundera_La_vie_est_ailleurs

ECExtraits choisis

Il y a dans les paroles du poète une gouttelette qui a surgi du cœur et qui donne à ses vers l’éclat de la beauté. Mais cette gouttelette, il n’est nullement besoin d’une véritable expérience vécue pour la tirer du cœur du poète, nous pensons plutôt que le poète presse parfois son cœur à la façon d’une cuisinière pressant un citron sur la salade.

Il a troqué la plume, qui est la clé de l’âme du poète, pour le pistolet qui est la clé des portes du monde. Car lorsque nous envoyons une balle dans la poitrine d’un homme, c’est comme si nous entrions nous-même dans cette poitrine ; et la poitrine de l’autre, c’est le monde.

(Jaromil faisait parfois des rêves épouvantables : il rêvait qu’il devait soulever un objet extrêmement léger, une tasse à thé, une cuillère, une plume, et qu’il n’y arrivait pas, qu’il était d’autant plus faible que l’objet était léger, qu’il succombait sous sa légèreté ; ces rêves étaient des cauchemars et il se réveillait en nage ; il nous semble que ces rêves avaient pour thème son visage fragile dessiné au point de dentelle qu’il s’efforçait en vain de soulever et de jeter.)

APAppréciation personnelle

8/10. Kundera, c'est terrible. Cette légèreté qui couvre tant de profondeur, comme si l'on croyait marcher sur des nuages et que l'on se retrouve finalement en chute libre.

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